13 ha de bas-fonds marécageux transformés en rizières à Iaboakoho, Fort-Dauphin
Iaboakoho est une commune d’à peu près 7000 habitants, le long de la RN T12, à 65 km de Fort-Dauphin. Ce lieu se trouve le long des chaînes de l’Anôsy et la communauté bénéficie de la proximité de la forêt de Tsitongabarika qui abrite des trésors de la biodiversité malgache. L’Asity Madagascar en est le gestionnaire et travaille avec la COBA ou Communauté de Base dans sa préservation. Sensibilisés sur l’importance de la protection de l’environnement, les habitants ont adopté des pratiques de protection de l’environnement. Ils ne coupent plus les arbres et en ne cultivent plus sur les coteaux. Toutefois, il a fallu chercher une solution pour pallier au manque dans leur revenu. Avec Asity, ils ont alors approché Welthungerhilfe à travers le projet ASARA.
Une étude a d’abord été réalisé en 2014 avec SD-Mad et il a été décidé de transformer les bas-fonds qui se trouvent au Sud du village en rizières. Cela a été réalisé en creusant un canal de drainage de 1377 m par des travaux HIMO durant trois mois en 2015 avec 150 personnes. Les 17 ménages propriétaires de ces nouvelles rizières se sont donnés le challenge de devenir une région productrice de riz, à l’instar de l’Alaotra.
« Notre défi est de faire en sorte que la commune devienne aussi productrice de riz que l’Alaotra. » a déclaré Monja Félix, Secrétaire Trésorier à la Commune mais aussi Président de la Commission sur la Trésorerie de l’Association des Usagers de l’Eau.
Les agriculteurs ont été initiés au Système de Riziculture Intensif et divers autres techniques pour la cultivation des cultures maraîchères à travers le Champ Ecole Paysan (CEP). Monja, dit Mémé, est un des Paysans Relais qui s’occupe du CEP. Il a travaillé en étroite collaboration avec les techniciens du projet et a pour rôle de transmettre ces connaissances à ses congénères. Il fût l’un des premiers à adhérer au projet. « J’ai supporté des mots très durs venant des sceptiques au début. Maintenant, beaucoup regrettent de ne pas avoir participer au projet à cette époque.»
Les travaux continuent encore pour mettre en valeur les 13 ha de rizières. Il reste des palmiers à couper et des portions du canal à bien renforcer. Les membres de l’AUE ou Association des Usagers de l’Eau vont réaliser les premières opérations de maintenances en ce mois de juillet.
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