Il est facile d’apprendre les techniques, tout est question de volonté

Faravavy Faraline est une femme de caractère et pleine d’entrain. A 36 ans, elle élève ses cinq enfants avec les trois autres de sa belle-sœur. La famille nombreuse a toujours subsisté avec l’agriculture traditionnelle à Sakatany, un village à 76 km de Fort-Dauphin, sur l’axe menant à Ranomafana, dans les montagnes de l’Anôsy. L’endroit est idyllique avec la forêt primaire qui subsiste aux alentours, le fleuve coule tranquillement en bas de la vallée et la sécurité est bien assurée.

Tout n’est pourtant pas si parfait dans le village et la production agricole n’a pas donné de bons résultats ces dernières années. En Décembre 2015, les agents de WHH sont venus sensibilisés la population sur les techniques culturales et la diversification de la production avec les cultures maraîchères. Faravavy Faraline est parmi les 1000 agriculteurs qui ont suivi les formations et a pu enrichir ses connaissances au niveau des Champs Ecoles Paysans. Elle affirme que l’apprentissage a été aisée.

« Il est facile d’apprendre les techniques. Il faut juste en avoir la volonté, car si on n’en a pas, c’est là que les applications deviennent difficiles. »

 Elle a pu vendre ses maniocs et en garder assez pour son stock personnel. Avec la vente de ses cultures maraîchères, elle a pu s’acheter un cochon et puis trois autres. Ses gains lui ont permis de s’acheter des poules et d’autres semences de différents pois.

« J’aime cultiver les traka (cultures maraîchères). J’essaie d’en prendre soin et d’effectuer les traitements nécessaires pour les protéger des insectes ravageurs. »

Faravavy Faraline a pu constater que son niveau de vie s’est nettement amélioré grâce aux semences de qualité et matériels qu’elle a reçu en tant que femme leader. Son rôle lui a permis de transmettre les connaissances aux nombreux voisins qui sont venus à sa porte après avoir constaté sa réussite.

Un agriculteur devenu prestataire

Edmond RAHAJASON a pratiqué l’agriculture durant toute sa vie.  Et, depuis toujours, il travaille la terre pauvre de ses champs à Manantenina, dans le district de Fort-Dauphin. Ce qui fait qu’il a souvent eu des difficultés à nourrir et assurer les besoins de base de sa famille composée de ses neufs enfants et de sa femme. Aujourd’hui, il collabore avec la Welthungerhilfe dans le projet ASARA, financé par l’UE, depuis décembre 2014.

Comment il a rejoint la Welthungerhilfe?

La Welthungerhilfe a d’abord  lancé son offre pour trouver un paysan relais dans la région. Edmond prit alors son courage à deux mains et postula. Après un test fructueux, il rejoint les rangs de ces paysans relais. Il était bien content d’avoir réussi – car l’aide d’un projet signifie dons de matériels dans la région. Il fut alors étonné, voire même déçu, quand la Welthungerhilfe lui a expliqué les principes de ce projet, notamment qu’il ne recevrait rien. Mais comme il était curieux et que les autres projets n’avaient pas non plus changé sa vie, il se décida à suivre ce projet.

Aujourd’hui, il peut se réjouir de son choix : « Ce que j’ai maintenant est beaucoup mieux que des dons gratuits, à savoir des connaissances que je peux transférer aux autres et qui me permettent de gagner de l’argent. »

En effet, le projet de l’UE a pour but de former des prestataires afin de répandre des techniques de cultivation améliorées dans la région. Si auparavant, Edmond appliquait des techniques traditionnelles, il ne s’était jamais imaginé que quelques changements pouvaient apporter de meilleurs résultats. Cela s’est rapidement refléter dans les revenus de son ménage à travers la pratique des cultures maraîchères. Avant, il gagnait entre 40.000 et 60.000 ariary avec la vente des légumes pendant toute l’année, ce qui correspondait alors à une somme entre 13 et 20 €. Et maintenant, durant les six derniers mois seulement, il a gagné 700.000 Ariary, environ 230 €.

 

Edmond et ses choux

Une différence énorme qui est due au fait qu’il ne cultivait ses légumes qu’une seule fois par an. Grâce aux techniques de cultures et d’aménagement,  il peut désormais cultiver toute l’année et sa production a vraiment augmenté. En plus, les techniciens de la Welthungerhilfe lui ont aussi enseigné les manières d’utiliser des produits phytosanitaires contre les insectes qui causaient la perte complète des récoltes  il y a encore quelques mois.

Edmond bénéficie d’un autre statut maintenant : « Le mieux, c’est que je suis tout d’un coup devenu prestataire. » Comme une partie de son champ sert de parcelle de démonstration, les paysans des alentours mais aussi venant de plus loin viennent voir les résultats de ses cultures qui sont devenus populaires. « Les gens me payent maintenant pour mes services. »  Les paysans sont prêts à le rétribuer 5.000 Ariary, ca. 1,70 € plus les frais de transport  pour bénéficier d’une journée avec Edmond et ses connaissances innovatrices. Parmi sa clientèle, il compte trente agriculteurs locaux qui le consultent régulièrement.

Cette  « carrière » comme l’appelle Edmond, lui ouvre ainsi de nouvelles opportunités qui seront toujours là même quand le projet de la Welthungerhilfe prendra fin. Avec l’argent qu’il a gagné, il a même prévu d’ouvrir une boutique où il veut vendre des semences améliorées, des insecticides phytosanitaires et d’autres intrants agricoles.

« Ainsi, je continuerai le travail de la Welthungerhilfe » dit-il en souriant.

Edmond porte fièrement son pulvérisateur

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Sortir de la misère

Comme toutes les régions de la côte Est de Madagascar, la Région de Farafangana est parmi les plus touchées par les aléas climatiques  affectant les moyens de subsistance des familles dans la zone, les rendant encore plus vulnérables à la famine durant les longues et difficiles périodes de soudure qui peuvent durer trois mois.

Brazza 46 ans, marié, père de sept enfants qui sont tous encore à sa charge, habite Vohilengo, un petit village calme dans une commune rurale à 50 km au Nord  de Farafangana.  Il vit principalement de l’agriculture et de l’élevage.

Le changement climatique n’a pas épargné la famille de Brazza, le déficit en pluie a conduit, au fil des ans, à une diminution du peu de récoltes qu’ils avaient. Ce n’est nullement assez pour couvrir leurs besoins fondamentaux, surtout durant les périodes de soudure (de Février à Avril et de Septembre à Octobre) ainsi qu’après le passage des cyclones et inondation dans son village, ses récoltes ne pouvaient leur suffire que pendant un mois ou un peu plus. Il raconte alors : « Je me souviens des temps où la période de soudure était vraiment très dure, quand il n’y avait pas encore de barrage. Il n’y avait pas eu assez d’eau et la récolte était vraiment très faible. Des fois, il y avait des inondations et des cyclones qui engloutissaient toutes nos cultures. Il ne nous restait alors plus rien. Tout le monde se ruait sur les patates douces… On souffrait beaucoup, on ne mangeait que ce qu’on trouvait car on n’avait pas le choix. On essayait quand même d’acheter du riz le soir pour nous donner un peu de force. On était très fatigué.» Welthungerhilfe a commencé les travaux pour ce barrage en 2002 lors d’interventions précédentes.

Madagascar est actuellement classé par la Banque mondiale comme étant le pays le plus pauvre du monde où 93% de la population de 23 millions de personnes vivent sous le seuil de la pauvreté. Très vulnérable aux aléas et changements climatiques, ce pays se trouvant dans le bassin du Sud-Ouest de l’Océan Indien est frappé chaque année par au moins 05 cyclones/tempêtes tropicales causant inondation et ravage occasionnant des pertes en vies humaines mais aussi et surtout des dégâts énormes sur les systèmes de production des ménages. De ce fait, Madagascar est classé parmi les 10 pays les plus vulnérables aux changements climatiques.

Brazza présente fièrement ses tomates.

Brazza présente fièrement ses tomates.

Persévérant et engagé à toujours mieux subvenir aux besoins de son ménage, Brazza est toujours en quête d’idées nouvelles technologies adaptées à l’amélioration de son rendement et la valorisation de sa petite parcelle de moins de deux hectares. Il a toujours été ainsi reconnu et apprécié par la communauté par sa curiosité et sa volonté de partager ses acquis avec les autres ménages pour mieux avancer ensemble.

En 2014, la Welthungerhilfe Madagascar a commencé à travailler dans son village pour l’amélioration de la sécurité alimentaire avec le financement de l’Union Européenne et des fonds prorpres de WHH, Brazza a pu bénéficier des appuis techniques et matériels qui l’ont aidé au fil des années à améliorer ses rendements agricoles en les intensifiant et en les diversifiant. Cela a grandement contribué à des surplus de production que Brazza capitalise et investit pour son activité agricole et l’avenir de ses enfants. Très fier, Brazza présente son fils aîné qui est en train de passer son baccalauréat cette année, soutenu par les revenus agricoles cela fût et sera possible pour ses enfants dit-il. « Le projet a apporté un grand changement dans ma vie. Petit à petit, je suis sorti de la misère. Je peux fournir de la nourriture et des fournitures scolaires pour mes enfants. Je peux vraiment les appuyer pour qu’ils soient comme tous les autres. Ils ont de beaux cahiers ! »

Brazza est un homme qui a soif de connaissances. Cette année, il a été parmi ceux qui ont été choisi pour représenter la Welthungerhilfe à travers le projet AINA  à la foire Foire Internationale de l’Economie Rurale à Madagascar qui se déroule à Antananarivo, dans la capitale de Madagascar. Ceci a été une opportunité de plus pour s’ouvrir sur de nouvelles horizons avec les paysans des autres régions et les différents opérateurs économiques : les perspectives de développement et d’expansion d’activité sont réelles et réalisables. Il a en effet déclaré que :  « Mes échanges avec les autres m’ont permis d’enrichir mes connaissances et me donnent envie de toujours m’améliorer. »

Avec l’appui du projet AINA et des précédents projets de Welthungerhilfe dans sa zone, Brazza pratique diverses cultures vivrières avec des variétés de riz améliorés et à cycle court, différentes sortes de légumineuses, les plantes à tubercules comme l’igname résistants et adaptés aux conditions d’inondation de ses parcelles, la patate douce à chaire orangée. L’apiculture aussi a été une activité appuyée et développée avec AINA, devenu leader dans ce domaine, Brazza est un paysans leader sur lequel le projet compte pour assurer l’adoption des techniques apicoles modernes dans toute la Région d’intervention.

 

 

 

 

 

Brazza, échangeant avec des fermiers d'autres régions de Madagascar durant la FIER-Mada 18

Brazza, échangeant avec des fermiers d’autres régions de Madagascar durant la FIER-Mada 18

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Maîtriser l’eau pour augmenter la production de riz

Mahatalaky est une commune située à 35 km au Nord de Fort-Dauphin, dans le Sud-Est de Madagascar. La plupart de ses 30,000 habitants vivent de l’agriculture et de la pêche. Ces fermiers et pêcheurs vivent dans une région qui manque de beaucoup de choses et les infrastructures hydroagricoles figurant parmi ces besoins. En 2015, Welthungerhilfe a améliorée la situation à travers le projet ASARA, financé par l’Union Européenne.

Les agriculteurs de la région pratiquent souvent la culture du manioc, du riz, des patates douces, du cajanus et du taro. Ces cultures sont vulnérables aux rongeurs mais sont également victimes d’inondations chaque année. Les pluies de la saison cyclonique submergent les rizières et une grande partie de la production est ainsi perdue. En effet, comme les rizières sont majoritairement constituées de tourbe, les plants sont emportés et disparaissent.

Après la réalisation d’une étude, Welthungerhilfe et la population de Mahatalaky ont décidé la réalisation d’un canal de drainage qui pourra assécher les champs et prévenir les inondations. Le canal fait 6.5 km de long avec une largeur d’à peu près 4 m. Victor figure parmi les 450 personnes qui ont participé aux travaux de construction d’Octobre à Novembre 2015. Hommes et femmes ont creusé le canal de 7 h du matin jusqu’à 14h dans le cadre d’un programme d’Argent Contre Travail.

Six mois après la fin des travaux, Victor a confirmé que le canal a mis fin à des années de bataille contre les inondations: “ Avant, on avait des difficultés après la transplantation du riz dans les rizières car le sol flottait après les pluies abondantes. Nous avons cherché des solutions ensemble avec Welthungerhilfe depuis son installation à Fort-Dauphin. Ce canal est la solution à nos demandes. Depuis la construction du canal, nous avons constaté de grands changements dans notre production. Dans le passé, la moitié était perdue ou détruite à cause du trop-plein d’eau dans les rizières. La quantité est aujourd’hui augmentée et la qualité est satisfaisante.” En effet, avant la construction du canal, la production de riz atteignait .08 à 1.1 t/ha. Aujourd’hui, la récolte a augmenté de 1.7 à 2.3 t/ha. Cette quantité peut nourrir une famille jusqu’à cinq ou six mois alors que les surplus ne duraient que deux mois auparavant. Cette nouvelle infrastructure offre de nouvelles possibilités pour les agriculteurs. Le sol moins humide peut être utilisé en pâturage et les zébus peuvent travailler la terre. Toutes les rizières autour du canal peuvent être cultivées alors qu’on ne pouvait planter que sur deux tiers des parcelles auparavant.

Victor est le président de l’Association des Usagers de l’Eau, fondée après la construction du canal. Tous les membres ont été formés pour la maintenance du site qui doit se faire deux fois par an, une fois avant la saison du “vary aloha” qui va d’Août à Novembre, ensuite avant la saison principale ou “tsipala”, qui dure de Décembre à Mars. Les bénéficiaires y participent en donnant moins d’un Euro à chaque opération. 550 agriculteurs bénéficient de ce canal de drainage à Mahatalaky, le résultat des efforts combinés de la population et de la Welthungerhilfe à travers ce projet financé par l’Union Européenne.

21 variétés locales homologuées pour la production de semences dans le Sud de Madagascar

 

En matièreSQD de dommages des activités humaines sur l’environnement, on pense souvent au problème du réchauffement climatique. La chute de la biodiversité est cependant tout aussi préoccupante, en particulier au niveau des variétés cultivées dans le cadre des agricultures normatives ou conventionnelles. L’une des causes de cette érosion est l’absence de législation suffisamment souple pour permettre l’homologation des variétés locales, qui ne  présentent pas les caractères de stabilité et d’homogénéité requis. Pourtant,  les variétés locales sont les mieux adaptées aux conditions des terroirs, en terme de climat, sols et résistance aux insectes. Elles sont au cœur des stratégies de production agroécologiques à faibles niveaux d’intrants.

Pour apporter une solution à ces problèmes et aux insuffisances de semences d’une manière générale, la FAO a conçu en 2003 un modèle de  système de Semences de Qualité Déclarée (SQD). Il s’agit d’une couche législative permettant d’élargir le cadre de la production de semences à des variétés issues de processus de sélection participatifs et avec des règles de production adaptées aux milieux paysans. Dans le sud de Madagascar, ce système a pu se développer au cours de projets conjoints de la FAO et du Gret financés par l’Union Européenne à partir de 2009, dont le projet ASARA. Il repose d’abord sur l’existence d’un registre régional SQD qui recense l’ensemble des variétés de semences pouvant être produites.

La seconde édition de ce registre, publiée en mars 2016 avec le soutien financier de CRS, comporte 21 nouvelles variétés locales caractérisées, permettant d’enrichir considérablement le champ des ressources phylogénétiques malgaches. Ces variétés, identifiées grâce au travail des ONG Gret et CTAS (Centre Technique Agroécologique du Sud) ont été améliorées par le FOFIFA au cours d’un processus de sélection conservatrice de deux années puis homologuées par l’ANCOS (Agence Nationale du Contrôle Officiel  des Semences et des Plants). Il  est accessible en ligne à l’adresse : http://www.semencesdusud.com/ASARA/QDS/REGISTRE_DES_VARIETES_SQD_ANDROY_ANOYS_ANCOS_2016.pdf.

Le registre comporte également 26 variétés améliorées conventionnelles et 23 variétés en cours de caractérisations (encore dénommées SLC : semences locales contrôlées)

Ce registre ainsi que les protocoles de production associés ne restent cependant applicables que dans les régions Androy et Anosy, particulièrement exposées aux risques d’insécurité alimentaire.

 

Les cultures maraîchères pour vaincre le “sakave”

Fiacrine Jaonanirina est une épicière qui vit à Ampagnarena Vohitsoa, un petit village situé à 8 km de Vangaindrano, dans la région Sud-Est de Madagascar. A 36 ans, elle est la mère de six enfants qui vont presque tous à l’école, le dernier étant encore trop jeune.

Elle était une épicière comme les autres, vivant au rythme des soudures et des récoltes avant son intégration dans le programme AINA, coordonné par Welthungerhilfe Madagascar (WHH) dans cette région. En effet, elle gagnait 80.000 Ariary par mois grâce à la vente en temps de récolte mais n’obtenait que 50.000 Ariary par mois en temps de soudure ou « sakave » dans le dialecte local. La plupart de ses clients achètent à crédit dans ces moments-là. Quant à la vente des maniocs qu’elle cultivait, elle ne pouvait en obtenir que 70.000 Ariary. Cet argent était exclusivement dédié à l’achat de fournitures scolaires et de PPN. La famille ne se nourrissant alors que du fruit du jacquier. La situation de la famille de Fiacrine n’était pas vraiment idéale non plus en temps de récolte car elle ne mangeait que du manioc au petit-déjeuner et au déjeuner. Ce n’était que le soir qu’elle pouvait se permettre de manger du riz.

Au mois d’août 2014, elle assiste à une réunion d’information organisée par les techniciens de WHH. Ils cherchaient à implanter un point d’approvisionnement en semences améliorées et en intrants agricoles. Les villageois l’ont unanimement désigné comme candidate idéale pour ce rôle et les techniciens ont pu constater qu’elle remplissait les critères nécessaires.

De son côté, Fiacrine Jaonanirina a accepté car elle espérait que cela leur apporterait du bien.

« J’ai pensé que cette opportunité aiderait ma famille mais aussi tout un chacun dans le village. » a déclaré l’épicière.

Sa boutique a été dotée d’un lot initial de semences et de matériels agricoles mais Fiacrine a réalisé le reste des opérations sans aide. En plus d’une formation pour gérer sa boutique, elle a été initiée aux techniques de cultures maraîchères. Convaincue de leurs avantages, elle s’est mise à cultiver des tomates, des aubergines, mais aussi de l’igname et des patates douces. Son mari, Lazasy, était d’abord sceptique sur cette nouvelle production mais a fini par en être convaincu en voyant les résultats. En effet, grâce au programme AINA, Fiacrine a pu gagner 80.000 Ariary durant le « sakave » et plus du double en période de récolte. Désormais, Lazasy s’occupe diligemment des terres pour cultiver les produits maraîchers.

« Aujourd’hui, on peut se permettre d’acheter des fournitures scolaires pour nos enfants et d’avoir le ventre plein. » a-t-elle déclaré avec joie.

Le projet AINA a permis à Fiacrine Jaonanirina et sa famille d’avoir des repas plus variés et d’avoir une source de revenu stable avec la boutique.

Article réalisé par Ando RAMAROKOTO et Andrianantenaina RASOLOHERIVELO